--- Mes correspondances




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Lettre ouverte
A

Monsieur François Hollande
Président du Conseil général de la Corrèze
9 rue René et Émile Fage
B.P. 199
19005 Tulle cedex


                                       Cannes, le 9 janvier 2012



Monsieur le Président,

Dans une interview accordée à Jeune Afrique, vous avez souligné qu’il était temps que la France présente des excuses pour 132 ans de colonialisme en Algérie.

Permettez à un officier qui a consacré douze ans de sa vie à l’Algérie et qui, selon Boualem Sansal, "aime" ce pays, d’exprimer une opinion qui ne va pas dans le sens de vos généreuses intentions.

L’Algérie, sur laquelle j’ai écrit un livre qui a obtenu deux prix littéraires, n’est pas un pays arabe comme les autres : autrefois chrétien, son peuplement est multiethnique.

En 1830, quand la France, sous mandat international, intervient à Alger contre la régence turque, c’est pour réduire un nid de tyrans barbaresques qui, depuis le XVe siècle, fait régner la terreur en Méditerranée et sur son pourtour, en se livrant à la piraterie et au commerce d’esclaves, les seuls chrétiens ayant payé un tribut d’un million de captifs au cours de ces 400 ans.

La France découvre un vaste territoire désertique et marécageux, peuplé de tribus rivales soumises à la famine, aux maladies endémiques, à une forte mortalité.

Elle se livre alors, avec d’autres tribus ralliées, à la pacification de ce territoire auquel elle donnera des frontières, un nom, et qu’elle transformera en un pays moderne et prospère.

Je vois là d’autant moins matière à repentance, que la France (avant de la perdre politiquement) a gagné la guerre contre le FLN, et ce grâce aux 263 000 autochtones sous les drapeaux, lesquels constituaient 75 % de notre corps de bataille.

Il est un fait reconnu qu’une nation ne peut venir à bout d’une guerre subversive, sans le concours de la population.

Cette victoire avait été obtenue après de longues années de lutte, alors que, par cinq fois, de 1958 à 1962, le FLN de l’intérieur avait vainement demandé à déposer les armes et à conclure La Paix des braves, une paix qui leur avait été offerte par le général De Gaulle.

La France n’a pas à demander pardon à un gouvernement issu « d’Accords » ratifiés et appliqués par une seule partie, donc illégaux.

Des « Accords » qui ont donné naissance à un « État » illégal se rendant coupable de massacres de millions de personnes (en comptant celles des conflits algéro-algériens) et d’une épuration ethnique qui a coûté plus d’un million de morts ou de départs à une population européenne, juive et autochtone – n’ayant eu le choix qu’entre La Valise ou le cercueil.

Les fondements de cette erreur historique ont été rapportés par l’historien Jean Monneret en ces termes (1) :

« Dès lors qu’une des parties était, non pas un état démocratique, mais un mouvement révolutionnaire, c’était là parier sur une bien aléatoire métamorphose.

« En fait, dans les circonstances du moment, les autorités françaises se sont trouvées prises dans une contradiction. Elles ne pouvaient pas proclamer la valeur des Accords d’Évian, les faire approuver par le peuple français, en faire le pivot de leur politique algérienne et prendre simultanément des mesures de défiance envers le FLN. Agir d’une manière qui eût contredit les discours était politiquement intenable. »

Le passé de la France est entaché d’erreurs historiques qu’elle a reconnues (souvenons-nous de L’Affaire Dreyfus) ; après cinquante ans, il est temps de reconnaître que la validation des « Accords d’Évian » est une erreur.

Commandant de compagnie en Algérie en 1962, dans ce contexte, j’ai été confronté aux événements qui étaient la conséquence des instructions données par le président De Gaulle en conseil des ministres (2) :

« Il faut appliquer les accords. Il ne s’agit pas des Français, mais de la France. Il n’y a aucune sanction de crimes depuis avril. »

Sur le terrain, ces directives se traduisaient par les ordres suivants (3) :

« Le respect du cessez-le-feu doit primer sur la protection des Européens. »

Cette situation m’avait amené à appliquer l’article du règlement de discipline générale aux armées interdisant aux militaires d’obéir à un ordre illégal :

● une première fois, en recevant l’ordre écrit de désarmer mes harkis, accompagné de l’interdiction de les rapatrier en France – ce qui aurait signifié le massacre d’une centaine de personnes ;

● une deuxième fois, en sauvant des personnes (Européens, juifs, autochtones) de l’enlèvement ; afin d’éviter les sanctions qui frappaient les commandants d’unité qui agissaient ouvertement (soixante jours d’arrêts de forteresse, dissolution de l’unité, retour en métropole avec ordre de se taire sous peine de sanctions), mes opérations s’accomplissaient sous le couvert de L’OAS.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.

                                                                              A. Bénésis


(1) – La Phase finale de la guerre d’Algérie, pages 325 et 364.

(2) – Historien Maurice Faivre, Les Archives inédites de la politique algérienne – 1958-1962, page 63).

(3) – Jean Monneret, op.cit., pages 183 et 187.



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ALGERIE
La fin d'un tabou


Voici un livre de Jean-Jacques Jordi, historien reconnu, qui met à mal cinquante années
de « politiquement correct ».

La quatrième page de couverture de cet ouvrage (ci-dessous), à elle seule, en dit long.

Mais il est clair que, par leur mauvaise foi, les adeptes de la décadence de nos valeurs continueront à ignorer la réalité.

Pendant quatre ans, Jean-Jacques Jordi a été autorisé, par le Gouvernement, à compulser des archives classées secrètes pour de nombreuses années ; c’est ce qui donne à cet ouvrage la valeur historique de son contenu.

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UN SILENCE D’ETAT
Les disparus civils européens de
la guerre d’Algérie


Écrire scientifiquement sur les disparus civils européens pendant la guerre d'Algérie, c'est lever le dernier tabou de ce conflit.

C'est dire surtout ce que nous ne voulons pas entendre depuis près d'un demi-siècle : il y a eu beaucoup plus d'Européens enlevés et dont nous n'avons aujourd'hui aucune "trace" après les Accords d'Évian et après l'indépendance de l'Algérie, qu'en "pleine guerre" ! C'est dire aussi que le FLN (Front de Libération Nationale) et l'ALN (Armée de Libération Nationale) ont été les principaux acteurs de ces "disparitions" et qu'à aucun moment, leurs dirigeants n'ont désavoué ces pratiques.

Le but de faire partir les Français d'Algérie fut finalement atteint par la terreur instituée par le FLN.

C'est dire enfin que le gouvernement français était parfaitement au courant des exactions perpétrées contre ses ressortissants sans intervenir autrement que par de vaines protestations.

Par cette étude, le manichéisme issu de la guerre d'Algérie, entre les "bons" d'un côté et les "mauvais" de l'autre, n'a plus cours.

L’analyse de cet ouvrage permet de redonner une histoire à des personnes, à des familles qui en étaient privées.

Approcher cette histoire était toute l'ambition de cette recherche novatrice.

Jean-Jacques Jordi est docteur en histoire et spécialiste de l'histoire des migrations en Méditerranée aux XIXe et XXe siècles, de l'Algérie, des colonisations et des décolonisations, et de Marseille.

Il a publié et dirigé plusieurs ouvrages et articles de référence sur les migrations méditerranéennes passant des migrations espagnoles aux migrations venant d'Algérie, publiant aussi sur les Harkis et les Pieds-Noirs.

Il a écrit de nombreux articles et a participé à de nombreux colloques et conférences tant en France qu'à l'étranger.

Il a été conseiller historique de plusieurs documentaires (France2, France 3, Arte, M6).

                                                                                                    V J

                                                     Diffusion Belin ISBN : 978-2-9163-8556-3 Prix : 25 €, TTC


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Lettre ouverte

À

Monsieur Wladislas Marek
Président de la FNACA
Fédération nationale des anciens combattants Algérie-Maroc-Tunisie
37 / 39 rue des Gâtines
75020 Paris
                                                                          Cannes, le 9 juin 2011
Monsieur le Président,

Je suis l’auteur du livre Commando « Georges » et l’Algérie d’après, sur lequel vous aviez fait une (belle) recension dans L’Ancien d’Algérie (n° 480 d’octobre 2009).

Votre attachement à la date du 19 mars vous amène, en 2012, à commémorer une « victoire » du FLN qui a débouché sur ce que certains n’ont pas hésité à qualifier de génocide.

Cet attachement obéit à des raisons qui me dépassent.

Pouvez-vous me les faire connaître ???

Permettez-moi, maintenant, de vous parler du 19 mars 1962 et des mois qui suivirent, riches en événements que j’ai vécus en direct.

Vous savez comme moi que le FLN a commis, pendant cette période, des atrocités incontestables : massacre de centaines de milliers de personnes, nettoyage ethnique en profondeur, assassinat de trois mille fellagas de l’intérieur en juillet 1962, etc.

Est-il concevable que le pays de Descartes et des droits de l’homme, qui a bombardé la Serbie pour moins que cela, ferme les yeux sur ces atrocités ?

Ne s’agit-il pas là de crimes contre l’humanité ?

À ce sujet, sachez que je suis fier d’avoir désobéi aux ordres reçus, j’ai sauvé ma harka du massacre (une centaine d’âmes). Cela ne s’oublie pas…

Comment notre République, qui se glorifie des acquis de 1789, peut-elle se désavouer à ce point et entériner une date qui personnifie ces atrocités ?

Les générations futures dénonceraient un jour cette faute historique, si elle se concrétisait.

Ne pensez-vous pas que la tolérance, si elle était retenue comme raison, établirait de facto une différence entre les hommes ?

Quant à la repentance, peut-elle excuser le crime ?

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations très distinguées.

                                                  A. Bénésis de Rotrou

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Réponse de la FNACA
À ma lettre du 9 juin 2011 (Ci-dessus)
(Lettre prolixe et niant les réalités, dont la lecture offre peu d'intérêt)

                         

Le 18 Août 2011

Cher Monsieur,

Wladyslas Marek, président national de la FNACA, momentanément empêché, m’a demandé de répondre à votre lettre datée du 9 juin et parvenue en nos bureaux le 6 juillet.

Nous nous réjouissons, tout d'abord, du succès de votre livre Commando Georges et l'Algérie d'après, dont nous avions fait une présentation dans l'édition d'octobre 2009 de notre mensuel l'Ancien d'Algérie. Nous avons également consacré une page d'entretien avec le porte-drapeau du commando Georges, dont certains membres adhèrent à notre Fédération.

Vous souhaitez, par ailleurs, connaître les raisons de notre attachement à la commémoration du 19 mars 1962, date qui, selon vous, « personnifie (les) atrocités » (!) commises après le cessez-le-feu.

La FNACA, vous devez le savoir, est l'association spécifique des anciens combattants de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie, créée en septembre 1958. Elle rassemble encore aujourd'hui plus de 350 000 adhérents, ce qui fait d'elle la première association nationale d'anciens combattants.

Lors de son congrès de 1963, elle a décidé de perpétuer le Souvenir des 30 000 militaires, victimes de ces conflits d'Afrique du Nord, majoritairement soldats métropolitains du contingent.

N'est-ce pas le rôle principal et légitime d'une association d'anciens combattants ?

A cette époque, le gouvernement refuse farouchement de reconnaître le caractère de " guerre " aux  "événements " d'Afrique du Nord, et conteste également le droit des démobilisés à la qualité de combattant. (Il faudra attendre 1974 pour avoir un début de satisfaction...)

Il fallait donc une date spécifique au conflit pour honorer la mémoire de nos 30 000 " morts pour la France". Sur proposition d'un délégué du Maine et Loire, blessé de guerre, le congrès de 1963 décide donc, à l'unanimité, de retenir la date du 19 mars 1962, anniversaire du "cessez-le-feu" officiel, faisant l'objet d'un ordre du jour No 11, du général Ailleret, commandant en chef en Algérie. L'idée de retenir la date du dernier jour de la souveraineté française, le 2 juillet 1962, est rapidement abandonnée en raison des risques de confusion avec la fête de l'indépendance de l'Algérie.

Qui plus est, ce « cessez-le-feu » du 19 mars 1962 a été soumis à un référendum, le 8 avril 1962, qui confirme l'adhésion massive des Français : 90,7 % de « Oui » à la demande du général De Gaulle, président de la République.

Depuis, la FNACA ravive la flamme sous l'Arc de Triomphe à Paris chaque 19 mars, et organise des milliers de cérémonies locales et départementales sans aucune contestation de qui que ce soit jusqu'à la mort du général De Gaulle, le 9 novembre 1970.

Cette commémoration est alors contestée en premier lieu, par les partisans de L'Algérie française et autres nostalgiques de l'OAS, qui prétendent y voir « une défaite » de l'armée française, ce qui reste une contre vérité historique.

Dans son éditorial d'Avril 1962, M. Porteu de la Morandière, président de l'UNCAFN, qualifie déjà, sans rien connaître encore des atrocités que vous relevez, ce jour du 19 mars, de « triste cessez-le-feu » mais il ajoute : « ce jour-là, je suis allé déposer un petit bouquet de fleurs sur la tombe d'un de nos copains... »

Notre différence essentielle avec lui, c'est que nous, nous y retournons tous les ans depuis 1963 !

Cher Monsieur, que vous le vouliez ou non, la date anniversaire du "cessez-le-feu" officiel de la guerre d'Algérie, fait l'objet d’une adhésion majoritaire des anciens combattants concernés avec l'approbation de la majorité des Français, ainsi qu'en attestent les différents sondages d'opinion auxquels nous avons pu faire procéder par des instituts sérieux, à plusieurs reprises.

Notre attachement à cette commémoration ne fait que traduire le rattachement profond des 350 000 adhérents qui nous font confiance.

Vous n'avez pas d'autre choix : ou bien vous les considérez tous comme des imbéciles, ou bien vous devez admettre que vos réticences ne sont pas partagées !

Cette position, nette et ferme, n'obère en rien notre connaissance des faits qui ont suivi le cessez-le feu. Mais la commémoration d'une date symbolisant le dernier jour ou le dernier mort de la guerre d'Algérie, déjà impossible à déterminer, n'aurait, en outre, aucun sens.

Ne savez-vous pas qu'il y a eu encore de nombreux morts, de part et d'autre, après le 11 novembre 1918 ou après le 8 mai 1945 ?

L'échec patent de la commémoration « nationale » du 5 décembre est un exemple significatif, qui démontre que les dates du souvenir qui n'ont aucune attache avec l'Histoire, sont vouées à la désaffection du public.

Enfin, si nous acceptons volontiers de débattre des violations du cessez-le-feu par le FLN, qui sont bien des événements historiques et dramatiques, il est pour le moins étrange que les contestataires les plus virulents de notre commémoration, « omettent » de parler des exactions de l'OAS, première organisation, subversive, à avoir violé le « cessez-le-feu », considérant même l'armée française comme une « armée d'occupation » à compter du 22 mars 1962 à 0 heure.... !

Et si vous vous dites « fier d'avoir désobéi aux ordres reçus », nous sommes fiers, quant à nous, d'avoir contribué à sauver les institutions de la République, en refusant de suivre les aventuriers du 22 avril 1961, dont certains éléments oublient un peu vite aujourd'hui, la générosité et la mansuétude de la France à leur égard, matérialisée par différentes lois d'amnistie et de « réparation ».

La tolérance est un facteur de Paix civile.

Nous avons le droit d'exiger qu'elle puisse se manifester également à notre égard !

Alors, ne soyez ni étonné, ni scandalisé, si vous constatez dans les semaines et les mois qui viennent, que nous engageons toutes nos forces, au soir de notre vie, pour que nos camarades tombés en Afrique du Nord reçoivent un hommage solennel à l'occasion du 50e anniversaire du « cessez-le-feu » de la guerre d'Algérie, le lundi 19 mars 2012, dans toutes les localités de France et à Paris, où aura lieu un rassemblement exceptionnel d'anciens combattants et d'élus de toutes tendances.

Espérant vous avoir éclairé, recevez, cher Monsieur, l'assurance de mes sentiments très distingués.

Guy Darmanin

Président national par intérim.

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Ma réponse
À la lettre de la FNACA du 18 août 2011
(ci-dessus)


Armand Bénésis de Rotrou
Lieutenant-colonel (H)Le Véronèse
6, avenue Louis Grosso
06400 Cannes
Tel./Fax : 04 93 43 59 40
Mobile : 06 71 14 44 61

http://armand-benesis-de-rotrou.blogspot.com



                                                             Cannes, le 3 septembre 2011



Monsieur Guy Darmanin
Président national par intérim
FNACA
37/39 rue des Gâtines
75973 Paris cedex 20


Monsieur le Président,

Je réponds à votre lettre du 18 août 2011.

Le 5 décembre a valeur historique, puisqu’il correspond à la date anniversaire de l’inauguration du Mémorial national pour l’ensemble de l’AFN, alors que le 19 mars ne concerne que l’Algérie.

Cautionner le 19 mars, date de la « Victoire du FLN », c’est collaborer avec une dictature issue d’un parti qui, depuis 1954, ne s’étant pas départi de ses méthodes de coercition, opprime son peuple et se rend coupable de crimes contre les droits des minorités.

Le passé de la France est entaché d’erreurs historiques en partie révolues aujourd’hui.

Il est urgent de tirer les conséquences des référendums issus d’« Accords » qui n’ont aucune légitimité : en donnant l’Algérie et le Sahara à un GPRA radical, en scission avec le FLN de l’intérieur, la France a trahi le peuple algérien qui aspirait à la paix et dont la conviction profonde était de bâtir une Algérie nouvelle avec la France.

Car c’est le FLN de l’intérieur (modéré) qui a déposé les armes à cinq reprises, et demandé à conclure la Paix des braves.

À ce titre, n’oublions pas que l’accord OAS-FLN de l’intérieur du 16 juin 1962, permettait à tous, français, algériens, harkis, de continuer à vivre en paix dans une Algérie indépendante… et cet accord a été récusé par la France.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes sentiments très distingués.

                                                     A. Bénésis de Rotrou

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Lettre ouverte

À
Monsieur le Directeur
La FNAC
9 rue des Bateaux-Lavoirs
94200 Ivry-sur-Seine
                                                                             Cannes, le 8 juillet 2011
Monsieur le Directeur,

Vingt mille fils de France et fils d’Algérie sont tombés à mes côtés pour l’honneur de notre drapeau, pendant cette guerre qui n’a été reconnue comme telle que récemment.

En son temps et sous sa responsabilité, la FNAC a publié la photographie d’un individu vu de dos, en train de se nettoyer la raie des fesses dans les plis du drapeau français.

J’ai donc décidé de boycotter votre chaîne, et je vous demande de bien vouloir vous abstenir, à l’avenir, de m’adresser toute publicité.

C’est un acte que, jusque-là, pas même nos pires ennemis, les plus abjects, n’ont eu la vilénie d’oser.

Et ils ont osé, ces Français, qui vivent confortablement dans une République forgée par le sacrifice de concitoyens morts par millions sous les plis de ce drapeau.

Je ne trouve pas de mots pour qualifier la FNAC.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de mes sentiments désabusés.

                                                         A.Bénésis de Rotrou

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Réponse de la FNAC - qui présente ses excuses
À ma lettre du 8 juillet 2011 (ci-dessus)

Nos Réf. : Dossier 169930/146863 Recule :21/07/2011

Ivry sur Seine, le 22 Juillet 2011

Cher Monsieur,

C'est avec la plus grande attention que nous avons pris connaissance de votre lettre du 08/07/2011.

Nous présentons nos plus sincères excuses à tous ceux qui ont pu être choqués par la photo retenue lors du Marathon Photo organisé par la Fnac de Nice en mars dernier.

Ce marathon permet aux amateurs et passionnés de photographie de s'exprimer sur trois thèmes :

Le reflet dans tous ses états
De haut en bas, de bas en haut
Politiquement incorrect

Nous mesurons et comprenons l'ampleur de l'émotion qui s'est exprimée concernant la photo choisie par le jury de cet événement, constitué de professionnels, dans la catégorie « Politiquement incorrect ».

Nous tenons à vous indiquer que la direction de la Fnac ne cautionne en aucune manière ce choix.

Bien au contraire, elle avait immédiatement décidé de retirer cette photo de la liste des lauréats et, en accord avec le photographe, s'est aussi engagée à ne pas assurer sa présentation lors de l'exposition publique.

Nous vous prions de recevoir, Cher Monsieur, nos sincères salutations.

Hai LÊ /
Service Consommateurs Fnac

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